Le Centre Galilée cesse ses activités ce vendredi 18 décembre 2009, après 43 ans. C'est une "liquidation volontaire" décidée par l'assemblée générale de septembre. L'équilibrage financier n'était plus assuré. En particulier l'asbl n'était plus subsidiée depuis la mise en oeuvre d'un nouveau décret sur l'éducation permanente.
Je n'ai appris la fin que depuis deux jours et comme beaucoup d'amis j'ai le sentiment d'un deuil.
Il me faut d'abord rendre hommage à l'équipe qui a géré l'asbl depuis 18 ans et a assuré le déploiement de formations informatiques d'excellente qualité. Ce n'était pas facile car, lorsque l'équipe dont j'avais été longtemps le secrétaire général a passé la main, l'asbl avait besoin d'une gestion plus ferme.
Régulièrement j'entendais des éloges sur les services offerts par la nouvelle équipe de Galilée dans le bâtiment de la Fondation Wallonne y compris les services techiques, les séjours nature et informatique, ...
L'équipe autour de René Kinsoen, du professeur Hennebert, de Danny, de Pascale... a fait un boulot formidable et de longue haleine.
Les employés de l'asbl ont trouvé de quoi continuer leur vie, enrichis d'une énorme expérience.
Depuis 1992 on m'avait demandé de prendre mes distances par rapport à l'asbl pour permettre à la nouvelle équipe de se libérer du poids du fondateur et de développer ses projets propres. Je me suis donc consacré à l'enseignement supérieur au sein du pôle Louvain.
Depuis 1966, le Centre Galilée a été une extraordinaire aventure au pays de la culture scientifique et technique. Les sciences dans la société, c'était son domaine de travail. Pendant près d'un demi-siècle il a été fidèle à ce projet. Il a exploré et accompagné le déploiement de nouvelles sciences et technologies dans notre société. L'informatique partagée dès 1966. L'écologie associative, préhistoire de l'écologie politique, dès la fin des années 60. L'organisation de l'animation urbaine "Energie sur la Place" au début de Louvain-la-Neuve (l'enfant Benoît Macq, interface actuel "Sciences et Sociétés" au sein de la nouvelle équipe rectorale) y présentait l'énergie dans le jouet (les ressorts par exemple).
Tout le monde reconnait, 30 ans plus tard, que Galilée a joué un rôle important dans la diffusion du travail autour des énergies. Son rôle est encore plus clair dans le développement de l'outil informatique dans les mondes associatifs, éducatifs et familiaux. Sa centrale d'achat a vendu plus de 500 Commodore 64. Elle a introduit le Macintosh dans la ville de Louvain-la-Neuve, avec parfois une commande groupée de 100 Macintosh pour ses utilisateurs.
Que reste-t-il de ce demi-siècle de travail ? Je voudrais rassembler souvenirs et documents sur la période que j'ai connue, donc jusqu'en 1992.
Matériellement à Louvain-la-Neuve il reste un nom sur une place "la place Galilée". Ce nom a été donné, à l'intervention de Simon-Pierre Nothomb, parce que le Groupe Galilée participait à la construction d'une maison sur la place en contrebas de la place des Sciences. Maintenant quelques-uns croient que le Centre Galilée tire son nom de la Place Galilée. C'est évidemment le contraire : projet Galilée dès 1966, pavage de la place Galilée à partir de 1972 .
Et il reste de nombreuses associations qui ont été inspirées par la réflexion Sciences-Sociétés. Et encore quelques enfants, arrivés à des fonctions importantes, me rappellent qu'ils se sont initiés à l'informatique sur les PC de notre maison : sur des TRS-80, des Vic-20, des Apple II. Place donc aux nouvelles générations.
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